joyeux bazar...
Le léonberg visiteur doit être un hôte parfait...
C'est pourquoi, quand les invités arrivent au domicile de ses maîtres, il fera preuve de tact pour les débarasser de leur manteau, blouson ou veste.
Il saura même, si les invités sont hésitants, prendre des initiatives.
Car le léonberg visiteur sait avoir de délicates attentions. Ne l'oublions pas.
Emerveillée par tant de tact, nous partons de ce pas retrouver Emeric et Julien. Où interviendrons-nous aujourd'hui ? Surprise.
Effectivement, une surprise nous attend : Emeric et Julien m'attendent tous les deux pour une séance collective ! ...ça va être technique.
Grégoire l'éducateur, m'explique que comme les groupes d'enfants ont été réorganisés, Julien fait désormais partie de son groupe et comme rien n'est encore bien défini, il vient avec Emeric et Julien. Evidemment, nous n'avons toujours pas de salle...
Ouverture de parenthèse : j'avoue que je commence à désespérer du bénévolat et je me dis que si mes prestations étaient facturées, nos interventions seraient autrement considérées, c'est tout de même incroyable ! J'interviens dans une cour, jolie cour certes mais tout de même une cour. C'est une chance que le temps soit clément. J'attends un rendez-vous avec le directeur pour qu'il prenne position sur cette activité car je n'accepterai plus d'intervenir dans ces conditions - Fermeture de parenthèse.
Une promenade collective ne nous semble pas du tout adaptée et nous décidons de rester dans notre jolie petite cour. Emeric est tout désorienté de ce changement, Julien est tout chamboulé et Athos et Ernest ne comprennent décidemment plus rien aux activités du lundi. Nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur et demandons à Emeric d'expliquer à Julien comment s'y prendre avec les chiens.
Emeric plein de bonne volonté sort brosses et serviettes et tente d'expliquer à Julien comment 'nettoyer' son chien du lundi.
Le pauvre Julien tout perturbé part dans un coin avec un Ernest heureux d'avoir retrouvé son copain préféré pour les parties de lancer de baballes.
Nous nous rendons bien compte qu'il est impossible de s'occuper des deux ados en même temps. Alors, je confie mon appareil photo à Emeric et après quelques explications, le nomme responsable photos de la journée. Tout fier Emeric mitraille, sourit et mitraille à nouveau sans compter !
Pendant ce temps, Julien tout perturbé vient vers moi, et s'allonge par terre. Alors, j'appelle Athos et tous les deux se couchent. Julien est aux anges. Il recherche le contact et prend mes mains. Nous chantons un peu ensemble, puis attaquons à tue-tête une série de "tournent petites mains". Il semble détendu et souriant.
Athos a sa serviette sur le dos car Emeric est en train de le "décorer" pour les photos ! Finalement, ça ne lui va pas si mal que ça le jaune un peu cracra.
Puis d'un coup, Julien se lève : il veut rentrer. Alors, il me serre la main et me dit au revoir. Grégoire est ennuyé et va confier Julien à une des ses collègues. Puis revient. Nous essayons de discuter avec Emeric, un peu stressé mais tellement souriant.
Nous avons vraiment une belle relation de confiance maintenant, et c'est génial.
Il nous raccompagne à la voiture et a plein de gestes tendres pour les chiens. Des gestes qui lui viennent spontanément, sans retenue et surtout sans qu'on le stimule pour les faire.
A lundi Emeric et Julien, je l'espère.