p'tits nouveaux...
Le léonberg visiteur peut être fashion...
...grâce au nouveau gel "ultra-méga-strong-fixation-amidonnée", et adopter tout style de coiffure.
Ici, mon Athos en néo-punk déstructuré.
Vous l'aurez compris : ce n'est pas parce que le cheveu est raide que le coeur n'en n'est pas moins tendre.
Nous sommes tous contents de reprendre le chemin de l'IME. Surtout qu'aujourd'hui, nous allons rencontrer nos éducateurs préféréns : Anaïs et Grégoire et deux jeunes personnes bien sympathiques...
Anaïs nous présente Thomas. Thomas est un enfant autiste qui communique autrement que verbalement, (ou pour faire plus simple : il ne parle pas) il peut avoir des gestes très tendres et vifs parfois, et a une facheuse tendance à repartir sur son nuage très souvent.
Quand il rentre dans la pièce, il voit les chiens et sourit tout de suite. Et tout de suite, il tend la main pour caresser Athos qui est couché.
Thomas est tout excité, il rit, il se balance, tape des mains, a l'air heureux comme tout !
Et il caresse Athos avec beaucoup de fougue. Il est très attiré par sa grosse truffe et pour éviter toute gêne à mon gros, je guide sa main...et ses caresses s'adoucissent.
Pendant ce temps, Ernest observe. Puis il décide d'attirer le regard de Thomas en se trémoussant. Il m'épate par sa délicatesse, par sa façon d'adopter le geste juste au bon moment. Ni trop, ni trop peu. Thomas, très présent, le regarde, et le caresse tout doucement en souriant. Une mini-victoire !
Toute émue et dans un élan de tendresse, Anaïs sourit à Athos... ce qui provoque aussitôt son arrivée au triple galop dans ses bras, banzaï ! La pauvre se retrouve en vrac, couverte de bave. Et nous voilà parties d'un fou rire.
Très vite nous observons Thomas et découvrons avec suprise qu'il rit lui aussi à gorge déployée, amusé de voir Anaïs en mauvaise posture !
L'appareil photo étant posé sur les genoux d'Anaïs, vous comprendrez qu'il n'y a aucune photo de la scène. D'ailleurs, il n'y aura plus de photo pendant la séance...
Thomas donnant des signes de fatigue, nous décidons d'arrêter la séance. Il esquisse un gentil signe pour nous dire au revoir, et nous quitte, le sourire aux lèvres.
Puis arrive Grégoire accompagné de Doriane. Doriane est une jeune fille très introvertie, très discrète, qui ne parle pas non plus. On espère qu'elle gagnera en assurance grâce à une relation privilégiée. Grégoire me signale qu'elle rencontre une difficulté à lancer les balles, ou autres objets. Je regarde mon Ernest et me dit qu'avec sa balle, il saura faire quelque chose pour Doriane...
Quand elle rentre, elle ne nous voit pas tout de suite, reste repliée sur elle même, puis me regarde, caresse Ernest et me sourit. Première victoire !
Je lui tends la main et lui propose de venir s'assoir avec nous et elle accepte sans aucune crainte. Puis elle commence à caresser Athos puis Ernest, puis elle passe de l'un à l'autre. Je lui nomme les chiens à chaque fois. Elle semble être en confiance, faut dire qu'elle a deux chiens à la maison. Quand Grégoire m'apporte les photos de ses chiens, Doriane sourit.
Puis, je lui demande toute sorte de petites choses : de m'aider à donner à boire aux chiens, de pousser une chaise, de prendre la brosse etc.. et à chaque fois elle participe. Elle est active et...souriante, des vrais sourires, des grands sourires. Grégoire est très satisfait de ses réactions.
Puis mon Ernest ouvre le dossier "lancer de baballe" et s'assoit devant Doriane en lui posant la balle au sol pour qu'elle la lui lance. Bien sûr, elle n'y arrive pas, mais au bout de quelques tentatives elle a compris que je pouvais l'aider et elle ramène la balle vers ma main, pour que je l'aide à la lancer et petit à petit, elle esquisse un mouvement de lancer, de toute petite envergure certes, mais tout de même.
Je suis sûre qu'avec un coach entêté comme mon Ernest, dans quelques semaines, elle va devenir la championne du monde de lancer de balle !
Pour ne pas la fatiguer, nous laissons Doriane partir, après quelques câlins et plein de beaux sourires...
A lundi prochain !